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La Farandole
Je sens quelque chose d’étrange
En moi qui palpite sans trêve,
Et je suis un obscur mélange
Et de farandole et de rêve.

Elle s’en va la farandole,
Ayant des bras pour banderoles,
Des cheveux pour ses auréoles,
Et ce n’est qu’un même refrain
Et ce n’est qu’une voix immense
Qui ne cesse ni ne commence
Et chante la belle démence
Du soleil et des tambourins.

Elle monte encore, elle grimpe
Sur les minuscules Olympes
Des coteaux pierreux dont la guimpe,
Dont la guimpe est faite de thyms,
Elle franchit les vallonnées
Et, par les cimes étonnées,
Elle se lance, déchaînée
A s’en aller vers les lointains.

De la voir tout près, les nuages
Farandolent en un mirage
Vers on ne sait quels bleus rivages…

Oh ! Voyez comme elle va,
Et par les monts et par les grèves
Elle va dans les heures brèves
Et s’évanouit dans le rêve
Dans le rêve qu’on rêva…

Je sens quelque chose d’étrange
En moi qui palpite sans trêve,
Et je suis un obscur mélange
Et de farandole et de rêve…..

Poème extrait du recueil « Le chemin blanc » 1904

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